26 novembre 2021
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Christian Sapin, « Sculpture et datation, le renouveau d’un enjeu », Les Cahiers de l'École du Louvre, ID : 10.4000/cel.18687
Sur le modèle du corpus d’architecture IVe-Xe siècles, le corpus en préparation pour la sculpture de la même période en France intègre dans ses champs les divers arguments nécessaires à la datation des éléments sculptés. Entre archéologie et histoire de l’art, la datation des sculptures dans les travaux antérieurs a souvent été appréciée à partir d’un seul critère : sources historiques d’un site de provenance, comparaison formelle ou morphologie… L’estimation de l’ancienneté importante des exemples de chapiteaux à Jouarre, au baptistère de Poitiers ou à Saint-Laurent de Grenoble reposait en grande partie sur les sources historiques. Qu’en est-il aujourd’hui où l’archéologie a pu opérer sur ces mêmes sites ? Comment comprendre la contemporanéité de décors carolingiens entre réemploi, imitations et créations comme à Saint-Germain d’Auxerre ? Un renouveau a longtemps été situé pour la sculpture romane après l’an Mil. L’étude récente du bâti de nombreux édifices de cette période a-t-elle été un gage assurant à travers l’archéométrie une datation plus précise ou au contraire une remise en cause ? Qu’en est-il des œuvres hors contexte de monuments connus ou étudiés ? Autant de questions présentées avec des exemples et pour lesquelles, on l’espère, la base de données du corpus proposé fera apparaître des réponses par l’interaction de critères croisés.