Comment a-t-on apprécié et compris la sculpture de l’Antiquité tardive et du haut Moyen Âge auxXIXe-XXe siècles ?

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Dès la redécouverte des sculptures de l’Antiquité tardive et du haut Moyen Âge, au cours de l’époque moderne, elles ont donné lieu à des jugements contradictoires. Considérées comme grossières, elles ont été regardées aussi avec fierté, en tant que témoins de l’ancienneté d’un territoire. Cette vision a été approfondie tout au long du XIXe siècle et pendant une bonne partie du siècle suivant, avec tous les écueils nationalistes et sectaires que pouvait comporter cette perspective. Puis les œuvres ont bénéficié d’une réévaluation de leur esthétique, notamment sous l’influence des révolutions artistiques des années 1900. À partir de la seconde moitié du XXe siècle, le cadre épistémologique a été bouleversé par l’apport des méthodes archéologiques et archéométriques. Mais notre champ d’étude réclame une nouvelle approche, notamment sous la forme de corpus complets et reliés à la question de l’architecture.

Since the sculptures of Late Antiquity and the Early Middle Ages were discovered during the modern period, they have given rise to contradictory judgements. Considered crude, they were also looked upon with pride, as witnesses to the antiquity of a territory. This view was pursued throughout the nineteenth century and well into the twentieth, with all the nationalistic and sectarian pitfalls that it could entail. Then the works benefited from a re-evaluation of their aesthetics, largely due to the influence of the artistic revolutions of the 1900s. In the second half of the twentieth century, the epistemological framework was overturned by the contribution of archaeological and archaeometric methods. However, our field of study requires a new approach, especially in the form of complete corpuses linked to architecture.