3 novembre 2020
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Léonie Lauvaux, « L’expression de la violence dans la broderie contemporaine », Les Cahiers de l'École du Louvre, ID : 10.4000/cel.7816
Longtemps reléguée au rang de pratique occupationnelle, la broderie est de plus en plus plébiscitée par les artistes. Quittant son caractère décoratif, elle est qualifiée de « subversive » lorsque mise au service d’un discours féminin dénonçant la domination masculine. La couleur rouge, couleur de la violence et du sang, traditionnellement utilisée dans les abécédaires classiques et la pratique du marquage du trousseau, a été interrogée par de nombreuses artistes. La violence systémique, physique ou morale, faite aux femmes, est dénoncée par les artistes à grand recours de fil rouge. La broderie subversive contemporaine se drape d’un pouvoir discursif et permet l’écriture d’une histoire des femmes par les femmes, de l’émergence d’un matrimoine, d’un discours œuvrant à la visibilité des femmes dans la société et les institutions.