11 février 2013
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Thierry Lenain, « Le faux en art », CeROArt, ID : 10.4000/ceroart.2947
L’approche narratologique des histoires de faux permet de dégager une structure actantielle constante sous de nombreuses variations. Elle s’articule autour d’une opposition fondamentale entre « faussaire » et « dupe », ces termes désignant non pas des personnes ni des personnages, mais des groupes actantiels qui se décomposent en une série d’actants secondaires dont certains sont nécessairement présents dans la structure tandis que d’autres n’y apparaissent que de manière facultative. Ainsi distingue-t-on, du côté du faussaire, l’initiateur, le pilote, présentateur et le producteur de l’objet, tandis que, du côté de la dupe, se situent principalement l’expert et l’acheteur (ceux-ci pouvant toutefois, dans certains cas, appartenir au « groupe-faussaire »). Ces actants secondaires disposent chacun d’un répertoire de mouvements possibles ou non, qui déterminent ensemble les formes de leurs interactions.