11 mars 2020
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Caroline Guibet Lafaye, « Militantes clandestines dans le conflit armé basque », Champ pénal/Penal field, ID : 10.4000/champpenal.11572
Les travaux scientifiques sur l’engagement féminin au sein d’organisations basques dites terroristes sont rares. Grâce à une enquête empirique qualitative, nous avons pu préciser les fonctions assumées par les femmes au sein d’Euskadi Ta Askatasuna (ETA) et Iparretarrak (IK) ainsi que leur rapport à la violence. L’échantillon permet d’analyser les différentes modalités d’entrée dans les organisations clandestines selon les générations. Les données empiriques contribuent à récuser les stéréotypes de genre souvent convoqués pour expliquer la participation des femmes à des entreprises illégales. Ainsi, à partir des années 1980, les modalités d’incorporation des femmes et leur rôle au sein d’ETA en particulier ne se distinguent pas de celles des hommes. En ce sens, le genre ne semble pas incarner une catégorie pertinente pour expliquer les trajectoires individuelles d’engagement des femmes dans certaines organisations clandestines illégales comme ETA, IK.