Fighting Border Control in Three Sites of Confinement: Contestation and Visibility in Prison, Immigration Detention and Under Digital Confinement in New York

Résumé En Fr

Borders come into existence within nation-states in multiple spaces including prisons, detention centers and through forms of digital confinement. Drawing on ethnographic fieldwork and biographical interviews with foreign-nationals facing deportation from the USA, this contribution focuses on the possibilities of contestation of deportation and conditions of detention in three spaces of confinement: prison, immigration detention and the use of electronic monitoring for border control purposes in the New York Metropolitan Area. The focus is different from previous work on the links between resistance in prison and in penalized neighborhoods on the one hand, and the strategies of invisibility of undocumented migrants on the other, with its attention to modes of visibility and publicity as strategies to subvert border control and contest deportation. It specifically analyzes the ways in which forms of resistance to the border developed in institutions of confinement can be turned into larger public transcripts of protest, through alliances with citizens and engagements in public arenas that lay outside of prisons and detention centers. These mobilizations are reinforced but sometimes also weakened through strategies of visibility, especially with the reconfigurations of activism through social media and the developments of forms of digital confinement and surveillance.

Les frontières apparaissent à l’intérieur des États-Nations dans de nombreux espaces tels les prisons, les centres de rétention administrative et à travers des formes de confinement numériques. À partir de recherches ethnographiques et d’entretiens biographiques avec des personnes étrangères en instance d’expulsion du territoire états-unien, cette contribution analyse les possibilités de contestation et de subversion dans trois situations de confinement : les prisons, les centres de rétention administrative et le placement sous bracelet électronique à des fins de contrôle migratoire. L’analyse se distingue d’autres travaux sur les liens entre les formes de résistance dans les prisons et les quartiers pénalisés, d’une part, et ceux portant sur les stratégies d’invisibilité de migrants en situation irrégulière, d’autre part, par l’attention portée aux stratégies de visibilité qui permettent de contester les expulsions. L’attention est portée sur les façons dont les résistances à la frontière et les conditions de détention au sein des institutions de confinement peuvent se transformer en résistances publiques à travers des alliances avec des citoyens et des arènes publiques en dehors des prisons et des centres de rétention. Ces mobilisations sont renforcées et parfois affaiblies à travers des stratégies de visibilité, tout particulièrement suite aux reconfigurations du militantisme par les médias sociaux et le développement de formes de confinement numériques et de surveillance des contestations sociales.