1 octobre 2012
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Mary Gibson, « Women’s Prisons in Italy: A Problem of Citizenship », Crime, Histoire & Sociétés, ID : 10.4000/chs.1106
Après l’unification italienne de 1861, le nouveau parlement italien promit une réforme du système carcéral répressif et arbitraire hérité des anciens États absolutistes de la péninsule. Cet article argumente que les réformes libérales destinées à moderniser et à laïciser la peine ne furent jamais étendues aux prisons pour femmes. Elles restèrent sous la tutelle des ordres de nonnes catholiques et empreintes du modèle conventuel, avec son insistance sur la conversion morale plutôt que sur la formation éducative et professionnelle. En outre, les autorités pénitentiaires romaines s’abstinrent de réclamer des sœurs de la charité une amélioration des conditions de vie dans des institutions fréquemment sordides. En négligeant la protection des droits «négatifs» des femmes détenues à un traitement humain et laïc qu’avait promise le Code Zanardelli de 1889, l’État italien refusait de reconnaître à ces dernières leur pleine citoyenneté.