7 septembre 2016
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Olinda Testori, « Pratique médico-légale au temps des Lumières : l’investigation des chirurgiens dans le ressort rural de la République de Genève (1750-1792) », Crime, Histoire & Sociétés, ID : 10.4000/chs.1596
Croissante tout au long du XVIIIe siècle, la pratique de la médecine légale est attestée dans la campagne genevoise. Territoire étendu, enclavé en terres étrangères, il se compose dès 1754 du mandement de Peney et de Jussy. L’exercice de la justice dans ce territoire est confié à deux châtelains, selon le même droit qu’en ville. Ainsi, la pratique médico-légale s’inscrit dans un cadre géographique et administratif particulier.Le chirurgien de campagne, tantôt « visiteur des morts » médecin ou chirurgien participe à l’institutionnalisation de la pratique par le biais de ses fonctions officielles. En attestant des blessures signalant l’agression, en certifiant les décès lors de noyades ou d’accidents domestiques, en visitant le cadavre d’un inconnu, le chirurgien délivre un rapport au châtelain devenant ainsi un expert légiste. Son rapport, joint à la procédure, participe à l’élaboration de la certitude judiciaire en cas d’enquête criminelle.Cet article se concentre sur la deuxième moitié du XVIIIe siècle et explique ce mécanisme médico-légal en campagne.