18 novembre 2020
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Efi Avdela, « Racialism and Eugenics in Greek Criminology », Crime, Histoire & Sociétés, ID : 10.4000/chs.2708
Cet article met en lumière les influences des théories raciales et eugéniques dans la fondation de la criminologie grecque. Il s’attache à Konstantinos Gardikas, le fondateur de la criminologie grecque et son principal représentant des années 1930 aux années 1970. Après avoir étudié en Suisse, il a fondé les principaux services criminologiques et médico-légaux grecs et a entretenu des relations étroites avec les organismes criminologiques et policiers européens et internationaux. En tant que professeur d’université, ses manuels ont influencé plusieurs générations de juristes. L’article traite de son usage des idées raciales et eugéniques et interroge comment ses écrits et son enseignement ont reproduit après la guerre, presque sans changement, ses vues de l’entre-deux-guerres : fondements biologiques du crime, rôle de l’hérédité, de l’atavisme et de la race, ainsi que les « mesures préventives» pour endiguer le crime, en particulier la stérilisation et la castration. Gardikas considérait la criminologie comme une branche du droit pénal et contribua à la prédominance des pénalistes en matière criminelle, à l’exclusion des psychiatres et des médecins.