La Mandchourie et la « Question d’Extrême-Orient », 1880-1910

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25 septembre 2013

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Michel Vié, « La Mandchourie et la « Question d’Extrême-Orient », 1880-1910 », Cipango, ID : 10.4000/cipango.1515


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La Mandchourie entre dans l’histoire mondiale au moment de la grande phase d’expansion coloniale du dernier tiers du xixe siècle. Antérieurement, le but visé était commercial. Une meilleure technique dans l’emploi des armes à feu avait permis à l’Angleterre, aux États-Unis et à la France, d’imposer à la Chine et au Japon des traités inégaux et l’ouverture des ports. En revanche, des effectifs militaires limités ne favorisaient pas les guerres de conquête. Hong Kong et Shanghai symbolisaient le succès et les limites de cette politique. Associée à la Chine, voisine de la Corée dans le monde sinisé, coupée de la mer du Japon par l’avancée russe, la Mandchourie, sans attrait économique décisif, restait excentrée. Or en moins d’une décennie, une conjonction de données nouvelles la projette au centre des conflits les plus vifs. L’irruption de la guerre s’explique par le progrès des chemins de fer et de la navigation à vapeur, auquel le milieu naturel de la Mandchourie était favorable : plaine au centre, facilités portuaires au sud. Mais l’essentiel est ailleurs : dans le choix, par la Chine, le Japon, la Russie, d’une même politique fondée sur la volonté de combler leur retard militaire dans une mondialisation occidentale où la survie dépendait de la force. De là une colonisation visant la sécurité et un régime de paix armée, reproduction en petit de celui de l’Europe de 1871 à 1914. Les symboles de cette nouvelle colonisation en Asie sont alors le Transmandchourien et Port-Arthur. Entre ces deux colonialismes, commercial et sécuritaire, l’interaction est inévitable, vu leur juxtaposition géographique. Mais la différence persiste. C’est dans les deux guerres extrêmes-orientales (1894 et 1904) que l’on put voir la préfiguration de ce que devaient être en Europe les batailles de 1914.

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