19 juin 2020
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Naoko Shimazaki, « Le soutien aux travailleurs déplacés dans le déclin de l’industrie houillère japonaise : un soutien officiel et associatif », Cipango, ID : 10.4000/cipango.3746
L’industrie houillère japonaise connut un déclin irréversible suite à de multiples vagues de restructuration. Ces mesures de restructuration résultèrent essentiellement de politiques réagissant à l’évolution de la structure de l’offre énergétique. À partir de 1955, 928 mines fermèrent, et plus de 200 000 mineurs perdirent leur emploi. Les mesures en faveur de ces travailleurs licenciés, envisagées au niveau national, répondaient à des enjeux sociaux considérables. Ceci conduisit à la mise en place de systèmes de soutien substantiels qui n’existaient pas dans d’autres industries, pour prendre en compte non seulement le réemploi, mais aussi la relocalisation, le logement et la formation professionnelle. Les insuffisances des mécanismes de soutien institutionnel tendirent à être compensées par un soutien associatif fondé sur les relations interpersonnelles et le fort sentiment de solidarité entre collègues mineurs, caractéristiques de la culture ouvrière liée à l’extraction du charbon. L’aide aux travailleurs déplacés comprenait en effet non seulement une aide financière, mais aussi un soutien individuel, fournis par d’anciens travailleurs des mines agissant comme conseillers. Les syndicats jouèrent un rôle central dans l’élaboration de ces mesures.