« Arpenter la patrie retrouvée »

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2 octobre 2015

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Résumé Fr En

Au cours des dernières décennies, la Seconde Guerre mondiale et la Shoah ont acquis dans la politique mémorielle et scolaire des pays de l’Europe de l’Ouest le statut d’un patrimoine mémoriel commun européen et même euro-américain. Au contraire, en Europe centrale et orientale, le tourisme mémoriel postcommuniste vers les lieux de vie d’avant les déplacements forcés ou les déportations communistes participe bien plus d’un processus de recomposition des frontières identitaires et ethniques entre groupes et sociétés brutalement éparpillés ou téléscopés ensemble par la répression communiste. Ce texte analyse deux formes récentes de tourisme mémoriel à destination de la région frontalière de Transcarpathie en Ukraine occidentale, superposant la mémoire de plusieurs expériences de la violence et du déracinement au cours du 20ème siècle. Ces pratiques dessinent des figures diversement symbolisées du « pays perdu et retrouvé » et articulent différents modes et échelles de commémoration, et de recomposition des frontières culturelles entre le ‘soi’, identitaire du touriste en quête de racines, par la découverte déconcertante du ‘soi-autre’ représenté par l’hôte, compatriote ethnique citoyen mais porteur d’un passé différent et citoyen d’un autre état.

During the last decades, the Second World War and the Shoah have gained, in memorial politics and school books of Western European countries, the status of a European and even Euro-American memorial patrimony. On the contrary, in Central and Oriental Europe, post-communist memorial tourism toward places where people lived before forced removal or communist deportations is much more characterized by a process of recomposing identity and ethnic frontiers between groups and societies brutally drawn together by communist repression. This text analyses two recent forms of memorial tourism in the border region of Transcarpathia in Western Ukraine, bringing together memories of several experiences of violence and uprooting during the 20th century. These practices conjure up figures, under various symbols, of the “lost and rediscovered country” and combine different modes and scales of commemoration and recomposition of cultural frontiers between the ‘self’ (the tourist searching for his roots) and ‘the self-other’ (the host, intime an ethnic companion and a citizen of another state).

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