Une ethnographie à distance ?

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18 mars 2016

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Jacky Bouju, « Une ethnographie à distance ? », Civilisations, ID : 10.4000/civilisations.3933


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Cet article marque une étape dans notre recherche sur la violence en République centrafricaine. Mais depuis 2012, au cours des événements dramatiques qui ont bouleversé la RCA, la violence, sous toutes ses formes, s’est installée à l’avant-scène d’une actualité fortement médiatisée. C’est ainsi que, pour des raisons de sécurité, l’accès au terrain fut interdit aux chercheurs. La frustration de l’anthropologue s’est alors nourrie du visionnage quotidien de micros-films de reportages et de témoignages postés sur internet. Dans une perspective réflexive et critique sur l’ethnographie de la violence, notre papier s’interroge sur la manière dont les événements ont fait évoluer notre objet de recherche. Tout en décrivant comment la réflexion anthropologique a pu continuer « à distance » de l’expérience de terrain, on s’interrogera sur ce qui peut être gagné ou perdu en terme de compréhension par le fait d’avoir été hors de toute observation participante sur le terrain. L’observation qui est le meilleur moyen d’investigation n’est cependant pas appropriée à toutes les investigations. Alors, une ethnographie de la violence réside peut-être moins dans la réitération de l’observation sur place que dans la volonté de résoudre par tout moyen à disposition une question nouvelle posée à un objet de recherche connu.

This paper is about the burst of collective violence in CAR. Following the dramatic events taking place in 2012 fieldwork was for security reasons forbidden to academic researchers. The only information about local situation was available trough web reports and documentary films posted on Yutube. Then, from a reflexive viewpoint our paper addresses the issue of doing fieldwork ³at distance². We question what might be gained or lost in deep insight when the field-researcher is unable to practice observant-participation. Then, we suggest that in the ethnography of violence repeated direct observation may not be the best approach. Indeed, considering violence, we suggest that a better ethnography might be done in trying to solve by all possible means a new question addressed to a well-known research object.

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