10 avril 2018
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Vannina Olivesi, « Entre plaisir et censure, Marie Taglioni chorégraphe du Second Empire », Clio. Femmes, Genre, Histoire, ID : 10.4000/clio.13699
Le présent article explore la reconversion professionnelle de Marie Taglioni, vedette du ballet romantique de la Monarchie de Juillet devenue pédagogue et chorégraphe à l’Opéra de Paris sous le Second Empire. L’examen des sources montre le rôle joué par ses parents dans sa formation à la composition chorégraphique dans un contexte de féminisation de la danse théâtrale professionnelle à l’échelle de l’Europe occidentale. Si la composition féminine demeure l’objet de fortes censures, Marie Taglioni parvient à tisser un réseau professionnel favorable à sa promotion au rang de chorégraphe. Son essai de reconversion, après la composition des ballets Le Papillon (1860) et Zara (1862), se heurte cependant à des normes de genre qui assignent les femmes à l’interprétation des œuvres et les excluent de l’accession à l’emploi de maître de ballet.