Les danses ahidous entre Moyen Atlas et Ariège

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10 avril 2018

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danse migration Berbère transmission identité dance migration Berber transmission identity

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Balladine Vialle, « Les danses ahidous entre Moyen Atlas et Ariège », Clio. Femmes, Genre, Histoire, ID : 10.4000/clio.13746


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Les parcours migratoires placent les familles migrantes, qui traversent la Méditerranée, face à des enjeux nouveaux de transmission de gestes et de discours en fonction de stratégies identitaires aussi diverses que mouvantes. Ces familles, qui refont le voyage sans cesse entre les deux rives, s’attachent à faire le pont entre deux espaces, à faire voyager des idées, des gestes, des mots, des objets, des danses. C’est à ces dernières, accompagnées de chants et de musiques, gestes et sonorités de mémoire, qui marquent le lien ou la séparation, que je m’intéresse. À partir d’un questionnement sur l’élaboration, la rencontre, mais aussi la remise en cause des identités genrées à travers l’apprentissage et la mise en œuvre des danses migrantes berbères ahidous, je me demande dans quelle mesure on peut proposer une approche diachronique et dialogique des mouvements de danses partagées au féminin et au masculin, qui font le voyage avec les migrants et qui sont les supports de l’expression d’une loyauté vis-à-vis du pays d’origine, d’une légitimité passant au travers des liens revendiqués, ou bien encore d’une position en marge des usages convenus au moment du départ en lien avec un contexte de vie différent, saisi de nouveaux modèles esthétiques.

Migration across the Mediterranean imposes new challenges for immigrant families, namely that of handing down gestures and ways of speaking that incorporate identity strategies as diverse as they are fluid. Many of these families make the trip repeatedly between the two sides of the Mediterranean, attempting to bridge the gap between both spaces with the transferring of ideas, gestures, words, objects, sounds and dances. This article focuses on the dancing accompanied by songs and music—gestures and remembered sounds—that mark the relationship or separation caused by migration. I question how to engage a diachronic and dialogical approach concerning encounters with, and also the questioning of, gendered identities learned through the acquisition and implementation of migrant Berber ahidous dances, shared as both feminine and masculine practices. These dances not only travel with migrants and serve as reservoirs of an expressed loyalty vis-à-vis the countries of origin, they perform legitimacy by evoking connections to specific people or places. Finally, the dancing brings to bear the possibility of claiming outsider status at the moment of departure by emphasizing a connection to a different living situation where new aesthetic models remain compelling.

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