L’armée rend-elle viril ? Réflexions sur le « modèle militaro-viril » à la fin du xixe siècle

Fiche du document

Date

11 octobre 2018

Discipline
Type de document
Périmètre
Langue
Identifiant
Relations

Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/1252-7017

Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/1777-5299

Organisation

OpenEdition

Licences

All rights reserved , info:eu-repo/semantics/openAccess




Citer ce document

Mathieu Marly, « L’armée rend-elle viril ? Réflexions sur le « modèle militaro-viril » à la fin du xixe siècle », Clio. Femmes, Genre, Histoire, ID : 10.4000/clio.14557


Métriques


Partage / Export

Résumé Fr En

À la fin du xixe siècle, l’armée française se présente comme la grande école censée transmettre aux conscrits les valeurs du « modèle militaro-viril ». Mais les soldats ont-ils toujours retenu cette « leçon de virilité » ? Poser la question revient à s’interroger sur les réceptions différenciées de ce modèle en s’inspirant de quelques principes méthodologiques posés par les gender studies. Car avant d’être une représentation valorisée de masculinité, le modèle militaro-viril est une catégorie de genre dont l’usage s’inscrit dans un rapport de force, qu’il s’agisse de justifier l’obéissance militaire, la domination masculine, raciale ou sociale. Ce modèle ne peut donc être considéré comme une représentation uniforme transmise à l’ensemble du contingent mais bien comme le produit toujours singulier d’une relation de pouvoir visant à naturaliser certains effets de domination et à susciter un désir d’identification.

At the end of the nineteenth century, the French army saw itself as a national institution with the task of passing on to conscripts the values of the “military-virile model”. But did soldiers always retain this “lesson in virility”? Asking the question means exploring the different ways in which this model might be received, drawing on some of the methodological principles raised by gender studies. Before being a heightened representation of masculinity, the military-virile model is a gender category reflecting a power relationship, whether it is concerned to justify military obedience or more generally masculine, racial or social domination. This model cannot therefore be considered as a blanket representation passed on to the whole population of servicemen, but rather as the always individual product of a power relationship aiming to make certain forms of domination seem natural, and to arouse a desire for identification.

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Sur les mêmes disciplines

Exporter en