28 mai 2010
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Edoarda Barra, « « Faire des choses que l’on ne peut pas nommer ». Fellation et cunnilingus en Grèce ancienne », Clio. Femmes, Genre, Histoire, ID : 10.4000/clio.9584
À travers la lecture de toute une série de textes couvrant plus d’un millénaire (de l’épopée homérique jusqu’au vie siècle de notre ère) on s’attachera tout d’abord à la représentation de la virginité en Grèce ancienne, une virginité qui semble conçue “à deux niveaux”, celui de la bouche et celui du sexe ; on examinera ensuite la place et la fonction de la fellation et du cunnilingus dans les pratiques grecques. Les deux termes, fellation et cunnilingus, sont latins car dans les sources grecques évoquées dans cet article les deux pratiques sont désignées par le même verbe : arrêtopoeîn, littéralement « faire des choses que l’on ne peut pas nommer ». Quant au cunnilingus – pratique que, selon Aristophane, le musicien Ariphradès aurait inventée –, il n’est pas dépourvu de vertu, même si c’est seulement dans le monde onirique. Ainsi, le but des pratiques sexuelles pour les Grecs était loin de se borner à la simple recherche du plaisir.