Contribution des pratiques plurilingues à la poétique d’une légende locale dans un bar de la région d’Iringa en Tanzanie

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Date

19 juin 2020

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Anthropology multilingualism poetic prosody multimodality code‑switching translanguaging Tanzania. Anthropologie plurilinguisme poétique prosodie multimodalité alternance codique translanguaging Tanzanie.


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Nathaniel Gernez, « Contribution des pratiques plurilingues à la poétique d’une légende locale dans un bar de la région d’Iringa en Tanzanie », Cahiers de littérature orale, ID : 10.4000/clo.6222


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Rassemblés autour d’un verre d’alcool artisanal, des hommes du village de Lulanzi, dans la région d’Iringa en Tanzanie, échangent sur les pouvoirs destructeurs d’un oiseau qui ravage les champs et défend son nid contre toute intrusion. Dans cet article, je propose d’interroger la contribution des pratiques plurilingues à la poétique de cette légende locale. En suivant Jakobson sur sa définition de la poétique, il s’agit de prendre en considération le choix des mots, des assonances, des changements de rythmes et de prosodie. En contexte plurilingue, ces variations de métrique se manifestent aussi par des changements de langues. L’interaction analysée ici permettra de voir comment l’énonciateur principal joue sur les langues et les rythmes pour créer un contraste, renforcé par la gestuelle et les expressions faciales, entre des moments où l’oiseau guette et se prépare et des moments où il attaque soudainement. Ce contexte particulier où les pratiques plurilingues ne sont motivées ni par leur indexicalité, ni par l’établissement d’une relation d’autorité ou de solidarité, sera également propice à une réflexion sur la pertinence des outils conceptuels comme le code‑switching ou la notion de translanguaging.

Gathered around a drink of homemade alcohol, men from the village of Lulanzi in the Iringa region of Tanzania are talking about the damaging powers of a bird known for ravaging harvests and defending his nest against any intruder. In this article I intend to question the contribution of multilingual practices to the poetic of this local story. Following Jakobson on his definition of poetic, implies taking into consideration the choice of words, assonances, pace and prosody. In a multilingual setting, these variations in metrics may as well occur through language choice. The interaction analyzed here will help us apprehend how the main speaker changes pace and languages to create a contrast, strengthened by gestures and facial expressions, between times when the bird is on the look‑out, and times when it is suddenly attacking. This particular context, where multilingual practices are neither motivated by indexicality nor by establishing authority or solidarity, is also particularly suitable for considering the relevance of conceptual tools such as code‑switching and the notion of translanguaging.

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