17 juin 2019
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Maarten Lemmens, « In defense of frequency generalizations and usage-based linguistics. An answer to Frederick Newmeyer’s “Conversational corpora : when big is beautiful” », CogniTextes, ID : 10.4000/cognitextes.1616
Dans son article « Conversational corpora : when big is beautiful », Newmeyer se donne comme objectif d’évaluer la relation entre la taille des corpus et les conclusions que l’on peut en tirer en termes de théorie grammaticale. Sa critique appuyée de recherches menées sur des corpus (conversationnels) de taille limitée l’amène à rejeter plus largement le cadre dans lequel ces recherches s’inscrivent, en l’occurrence, les approches de la langue fondées sur l’usage. Il défend notamment l’idée que les résultats d’analyses de fréquence fondés sur des corpus trop petits sont moins fiables que les analyses fondées sur l’introspection. Dans la présente réponse, j’oppose des contre-arguments à la critique que Newmeyer fait des modèles fondés sur l’usage (ou la fréquence). Je montre d’abord que ses critiques doivent être réévaluées, puis que les analyses fondées sur la fréquence (et, d’une manière plus générale, sur l’usage) impliquent une conception radicalement différente de la grammaire, qui dépasse certaines limites des modèles fondés sur l’introspection.