24 février 2024
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Julien Rueff, « Quelques éléments d’épistémologie concernant les recherches qualitatives et critiques en communication », Revue internationale de communication sociale et publique, ID : 10.4000/communiquer.1087
Cet article se propose d’étudier plusieurs problèmes épistémologiques requérant l’attention des chercheurs désireux de réaliser des études qualitatives et critiques, dans le champ de la communication, sur les technologies de l’information. Nous procédons alors en examinant successivement trois problèmes « cardinaux». Nous abordons, en premier lieu, le problème complexe du rapport entre une analyse qualitative, d’une part, et le réel auquel elle se réfère, d’autre part. Contre le « réalisme naïf » et le relativisme radical, nous défendons l’idée selon laquelle les résultats d’une recherche se doivent d’être plausibles. Cela nous amène à interroger les normes au regard desquelles nous pouvons évaluer la plausibilité d’une étude qualitative. Nous avons ainsi l’occasion de revenir sur les critères de validité et de pertinence. Nous abordons, deuxièmement, la difficile question de la parole des acteurs. Nous montrons la nécessité d’accorder une véritable légitimité à cette dernière. Enfin, nous revenons sur la question des fondements de la critique. Il s’agit alors de penser les possibles articulations entre le désir de diagnostiquer des « pathologies sociales » et la volonté de bâtir une analyse critique sur de solides points d’appui normatifs.