3 janvier 2017
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/1157-996X
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/1777-5345
https://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/4.0/ , info:eu-repo/semantics/openAccess
Fanny Jedlicki, « Les veines ouvertes de l’héritage », Cultures & conflits, ID : 10.4000/conflits.19396
Plus de quarante années ont passé depuis le coup d’État militaire du 11 septembre 1973 qui renversa le gouvernement d’Unité Populaire, présidé par Salvador Allende, incarnant à ce moment de la guerre froide l’espoir d’un modèle d’alternative socialiste susceptible de se propager dans le monde. Si l’année 2013 a été l’occasion d’importantes commémorations de l’événement, en particulier en France, il s’agira ici d’analyser les effets de ce dernier sur les mémoires familiales d’exilés et retornados (littéralement retournés) chiliens, ayant vécu principalement en France. Autrement dit, il sera question d’héritage et de construction de soi, à partir d’un cas sociologique spécifique : l’exil et son corollaire le retour, expériences migratoires forcées marquées par des engagements politiques sur la gauche de l’échiquier politique et par la violence extrême, traumatisant au moins deux générations.