7 janvier 2020
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/1157-996X
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/1777-5345
https://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/4.0/ , info:eu-repo/semantics/openAccess
Jean-Marc Berlière, « Une police politique républicaine : entre fantasmes et utopie ? », Cultures & conflits, ID : 10.4000/conflits.20907
La question de la légitimité et de l’utilité même d’une police au service du gouvernement, surveillant les citoyens au nom de la sûreté de l’État est récurrente dans un régime démocratique où les libertés publiques – de réunion, de la presse, d’affichage, d’expression, etc. – permettent à tout un chacun de s’exprimer et de mener une action politique, syndicale en toute transparence. L’exemple de la iiie République française (1870-1940) permet de présenter problématique, débats, adaptations, réformes… qui ont entouré l’existence et les méthodes d’une police de souveraineté dans une démocratie parlementaire. Une « police politique républicaine » relève-t-elle du mythe ou de l’utopie ? À lire les fantasmes suscités par les « Renseignements généraux » (RG), leurs missions, leurs actions, les dénonciations permanentes d’une main policière occulte derrière chaque affaire politique plus ou moins opaque, on ne peut que constater la « puissance d’enchantement » suscitée par des services, des policiers dont la fréquentation assidue des archives donne une vision nettement moins « exaltante » en partie confirmée par les récentes affaires de terrorisme qui donnent une autre dimension à des missions longtemps dénoncées.