Une police politique républicaine : entre fantasmes et utopie ?

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7 janvier 2020

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Résumé Fr En

La question de la légitimité et de l’utilité même d’une police au service du gouvernement, surveillant les citoyens au nom de la sûreté de l’État est récurrente dans un régime démocratique où les libertés publiques – de réunion, de la presse, d’affichage, d’expression, etc. – permettent à tout un chacun de s’exprimer et de mener une action politique, syndicale en toute transparence. L’exemple de la iiie République française (1870-1940) permet de présenter problématique, débats, adaptations, réformes… qui ont entouré l’existence et les méthodes d’une police de souveraineté dans une démocratie parlementaire. Une « police politique républicaine » relève-t-elle du mythe ou de l’utopie ? À lire les fantasmes suscités par les « Renseignements généraux » (RG), leurs missions, leurs actions, les dénonciations permanentes d’une main policière occulte derrière chaque affaire politique plus ou moins opaque, on ne peut que constater la « puissance d’enchantement » suscitée par des services, des policiers dont la fréquentation assidue des archives donne une vision nettement moins « exaltante » en partie confirmée par les récentes affaires de terrorisme qui donnent une autre dimension à des missions longtemps dénoncées.

The legitimacy and even the utility of a police force at the service of the government, watching over citizens in the name of state security, is a topic of recurrent debate in democratic systems where public freedoms – of assembly, of the press, of hanging signs, of expression, etc. – allow individuals to express themselves and organize political or union actions in total transparency. Through the example of the Third French Republic (1870-1940), this article addresses the problems, debates, adaptations, and reforms surrounding the existence of a sovereignty police and the methods they use in a parliamentarian democracy. Then, it asks whether a “republican political police” is a myth or a utopic idea. In reading fantasies sparked by the Central Directorate of General Intelligence, of their missions and actions, of a stream of denunciations about a secret police hand behind every more or less opaque political matter, we can only confirm the “power of enchantment” created by police services whose regular appearance in the archives give a less “exhilarating” vision—in part confirmed by recent terrorism cases which provide an alternative view of a type of mission long denounced.

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