28 juillet 2021
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/1157-996X
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/1777-5345
https://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/4.0/ , info:eu-repo/semantics/embargoedAccess
Thomas Richard, « Qu’aucun ne demeure inconnu : la topographie nationale des sites funéraires à Jérusalem », Cultures & conflits, ID : 10.4000/conflits.22733
Prenant appui sur son contrôle politique et militaire de l’espace, Israël a développé le marquage territorial dans et autour de la Vieille Ville de Jérusalem, en mettant à l’honneur un certain nombre de sites funéraires, antiques et contemporains. Ces sites s’inscrivent dans une géographie nationale qui désigne Israël comme l’héritier direct des défunts antiques, et ancre le récit national dans le sol. À partir d’un travail en observation participative sur les pas de Maurice Halbwachs, cette étude cherche à isoler les caractéristiques particulières de cette sacralisation des morts par Israël et la recomposition du paysage funéraire que celle-ci implique, permettant d’affirmer le récit sioniste sur le terrain, tout en mettant en valeur la démocratie israélienne, via la construction d’une relation intime entre les visiteurs et les défunts.