« Venir ici n’est pas gratuit ! » Négocier un passage aux frontières extérieures et intérieures de la France pour des prostituées nigérianes

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28 octobre 2021

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de Montvalon Prune, « « Venir ici n’est pas gratuit ! » Négocier un passage aux frontières extérieures et intérieures de la France pour des prostituées nigérianes », Cultures & conflits, ID : 10.4000/conflits.22824


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Fondé sur une enquête ethnographique, cet article analyse la façon dont les prostituées nigérianes franchissent des frontières géographiques mais aussi, administratives et sociales dès lors qu’elles tentent d’obtenir une citoyenneté en tant que victimes de traite des êtres humains. Ces passages sont saisis à travers les négociations qui interviennent entre les prostituées et celles et ceux qui leur permettent de passer ces différentes étapes. Le recours à cette figure d’intermédiaire ou de « courtier de la migration » permet d’interroger le cadre normatif dans lequel les migrations de ces femmes sont appréhendées. Si les contours des passages géographiques sont clairement définis sur une carte, ceux qu’impliquent les passages administratifs et sociaux le sont beaucoup moins. Étudier les interactions à l’œuvre dans ces passages permet ainsi d’appréhender l’épaisseur de cette frontière. Cette épaisseur se mesure non seulement au temps passé à entrer sur le territoire national mais aussi aux efforts que doivent déployer les femmes et leurs intermédiaires pour acquérir un statut plus stable sur le sol français.

Based on ethnographic fieldwork, this article analyzes how Nigerian sex workers cross geographical, administrative and social boundaries as they attempt to gain citizenship as trafficked victims. These crossings are seized through negotiations between sex workers and those who allow them to progress towards their recognition as victims. Focusing on the relation between these women and their brokers makes it possible to question the normative framework in which their migrations are apprehended. If the contours of geographical crossings are clearly defined on a map, those implied by administrative and social crossings are much less obvious. Studying the interactions at play in these crossings allows us to understand the depth of borders. This depth can be measured not only by the amount of time spent trying to cross internal borders, but also the efforts engaged by these women and their brokers to gain a status deemed more stable and legitimate in France.

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