Lorsqu’un conflit local s’intègre dans la guerre globale au terrorisme : le cas des maoïstes du Népal

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18 avril 2008

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Benoît Cailmail et al., « Lorsqu’un conflit local s’intègre dans la guerre globale au terrorisme : le cas des maoïstes du Népal », Cultures & conflits, ID : 10.4000/conflits.6243


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La crise politique liée à l’émergence du mouvement maoïste en février 1996 et à ses relatifs succès a plongé le gouvernement et la démocratie fragile du Népal dans une sorte de décadence et de chaos. Les institutions politiques n’ont été que davantage fragilisées par ce conflit qui a forcé leur retrait des zones rurales. Cette perte de contrôle et de légitimité des instances politiques, incapables de régler la crise par la voie politique de la négociation, ont offert à l’armée et au roi, son chef suprême, des pouvoirs renforcés et difficiles à contester – tant du point de vue national, régional, qu'international –, du moins au départ. Mobilisée au bout de sept années de conflit, l’armée royale avait pour fonction initiale d’engager et de permettre des négociations avec les rebelles. Or, rapidement, son rôle répressif a remplacé le reste… Comme nous le verrons dans cet article, le Népal témoigne de l'interconnexion du local et de l'international, particulièrement pour ce qui est des effets des politiques internationales initiées par quelques Etats, sur des populations locales pourtant a priori totalement déconnectées du « terrorisme international » et de la lutte qui est menée contre ledit phénomène. Nous montrerons les conséquences de l'application du label terroriste aux rebelles maoïstes, en termes d'aide internationale, de relations régionales et de vie locale. Le Népal représente un excellent exemple de l'impossibilité d'aborder un conflit dit « périphérique » sans toutefois observer les liens régionaux et internationaux souvent au cœur des dynamiques de la violence.

The Nepalese political crisis linked to the relative success of the People’s War launched by the Maoist movement in February 1996 has pushed the fragile Nepalese government and democracy into a sort of decadence and chaos. Political institutions, already weak, were forced to leave rural areas. This loss of control and legitimacy of political institutions, far from facilitating the settlement of the conflict via the political means and negotiations, strengthened the rebels but also offered to the Royal Nepalese Army (RNA) and King Guyanendra, Supreme chief commander of the army a form of power that became even more difficult to oppose, whether nationally, regionally or internationally, at least at the early stage of the conflict. The RNA was mobilized after seven years of conflict in order to start negotiations with the rebels. But rapidly, its repressive role replaced this aim. This paper argues that the Nepalese case  shows the interconnection between the local and the international, in particular with regards to the consequences of international policies launched by a few states on local politics that were a priori disconnected from “international terrorism” and the war against the so called phenomenon. The paper will show the consequences of the application of the label “terrorists” to the Maoists rebels, in terms of international aid, regional relations and everyday life of the Nepalese people. Nepal presents an excellent example of the impossibility to consider a so called “peripherical” conflict without observing regional and international links often that are at the heart of dynamics of violence.

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