29 avril 2019
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Fanny Rinck, « Contextualiser pour didactiser : le copier-coller dans le champ des littératies universitaires », Corela, ID : 10.4000/corela.7746
La pratique du copier-coller chez les étudiant.e.s est assimilée à du plagiat et la réponse apportée par l’institution se résume à « surveiller et punir ». Cette pratique mérite cependant d’être interrogée dans le cadre des littératies universitaires par rapport à la nécessaire prise en compte des littératies numériques. Le fait qu’elle soit conçue comme une « méconduite » d’un point de vue déontologique est à comprendre par rapport à un cadre normatif qui en appelle à l’honnêteté académique et institue l’auteur et les sources comme des composantes essentielles des écrits de savoirs, sans guère en expliciter les enjeux. Comment penser le copier-coller et qu’en faire ? En quoi peut-on passer de l’inacceptable au didactisable, et que prendre en compte ? Dans la perspective d’une réflexivité critique dans le champ des littératies universitaires, nous proposons des éléments de contextualisation qui permettent de problématiser le copier-coller, en tant que geste d’écriture, en tant qu’objet de débats, et de manière à mieux outiller les étudiant.e.s face aux attentes universitaires et en termes de compétences littéraciques en général. Nous nous intéressons à la réception du copier-coller, à l’énonciation par copier-coller et aux confusions qui entourent les attentes à l’égard des écrits des étudiant.e.s. Le contexte est compris comme un cadre interprétatif qui sert à construire un objet didactique en tant que tel.