6 mars 2020
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Jean-Marie Merle, « L’exclamation en contexte. », Corela, ID : 10.4000/corela.9937
La notion d’exclamation contient à la fois l’idée d’extériorisation et d’intensité. Une première observation aboutit à l’hypothèse suivante : l’exclamation se caractérise par un surcroît d’expressivité (intensité énonciative) qui donne de la saillance à un énoncé (saillance énonciative) ou à un fragment d’énoncé (saillance intra-énonciative). La motivation de l’exclamation peut se trouver en amont (évaluation), en aval (relation inter-énonciative), et/ou à l’intérieur d’un énoncé (focalisation). L’exclamation est compatible avec tout type d’énoncé, comme modulation énonciative marquée qui s’oppose toujours à une variante non exclamative. On s’interroge sur l’affinité entre exclamation et émotion ; entre exclamation et hiatus par rapport à une attente ; entre exclamation et haut degré, entre exclamation et pluri-modalité. On réexamine les énoncés exclamatifs du corpus, apostrophes, interjections, focalisation, énoncés injonctifs, déontiques, optatifs, assertifs, appréciatifs, structures exclamatives.