24 janvier 2019
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Laurent Fedi, « La représentation de l’élément germanique dans la philosophie d’Auguste Comte », Les Cahiers philosophiques de Strasbourg, ID : 10.4000/cps.1019
La considération de « l’élément germanique » chez Comte participe d’un projet de réorganisation européenne. Madame de Staël avait légué l’image d’une Allemagne rêveuse et métaphysicienne. Comte développe une autre représentation : celle d’un pays marqué par l’esprit protestant (négatif et critique) et la philosophie de la nature (un panthéisme philosophique). Ces caractéristiques incitent Comte à dégrader le rang de l’Allemagne dans le classement des cinq nations européennes susceptibles de participer à la construction d’une république occidentale positiviste. Toutefois, Comte a hésité avant de déclasser l’Allemagne, car celle-ci possède aussi un formidable atout : le sens des généralités et de la systématisation, indispensable à la philosophie positive. C’est la « situation » de l’Allemagne qui est jugée, et non la nation allemande. Ainsi est-ce à travers l’histoire, et la loi qui en règle le cours, qu’il convient d’étudier cette question.