Nature de l’esprit et nature de l’homme : Spinoza entre métaphysique et politique

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11 février 2021

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Maxime Rovere, « Nature de l’esprit et nature de l’homme : Spinoza entre métaphysique et politique », Cahiers de philosophie de l’université de Caen, ID : 10.4000/cpuc.1562


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Cet article interroge le rapport entre la pensée métaphysique et les propositions politiques de Spinoza. Il soutient, contre une interprétation fondée sur la systématicité de sa pensée, qu’elles ne sont pas dans un rapport de continuité déductive. En étudiant dans le détail l’effort du jeune cartésien, dans ses premiers écrits, pour déduire toute la philosophie naturelle à partir d’une seule idée première, on met en valeur une évolution dans la pensée de Spinoza : à partir de 1664, il semble admettre deux modes distincts de progression – l’un déductif, l’autre historique. On montre alors que ses traités de la maturité s’éloignent progressivement du « déductionnisme » initial pour tenir compte de la variété de divers modes de penser ; cela se reflète dans l’Éthique en une conception divisée entre la « nature de l’esprit », considéré comme rationnel par une nécessité interne, et la « nature de l’homme », considéré comme irrationnel par une nécessité externe. Cette lecture permet de limiter la valeur des prescriptions que les philosophes peuvent émettre en politique.

This article questions the relationship between Spinoza's metaphysical and political thinking. Against an interpretation based on the systematic nature of his philosophy, it states that his metaphysics and his politics are not in a relation of deductive continuity. By studying in detail the effort of the young Cartesian, in his early writings, to deduce all his natural philosophy from one single primary idea, it highlights an evolution in Spinoza’s approach to rationality: from 1664, he seems to admit two distinct modes of progression – one deductive, the other historical. From then on, it appears that the treatises of his maturity gradually move away from the initial “deductionism” to take into account the variety of different ways of thinking. In the Ethics, this is reflected in a division between the “nature of the mind”, considered as rational, and the “nature of man”, considered as irrational. This interpretation limits the legitimacy of philosophical prescriptions in politics.

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