Callistique naturaliste et théorie humaniste de la peinture

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28 septembre 2020

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Carole Talon-Hugon, « Callistique naturaliste et théorie humaniste de la peinture », Cahiers de philosophie de l’université de Caen, ID : 10.4000/cpuc.623


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Il s’agit de montrer les tensions entre les textes de Diderot visant à proposer une théorie naturaliste du beau – comme les Recherches philosophiques sur l’origine et la nature du beau – et les écrits sur l’art – en particulier les Salons. N’y a-t-il pas contrariété entre cette tentative de naturaliser le beau, et le maintien d’une conception humaniste et morale de l’art ? Le terme de « callistique » doit montrer que le beau n’est pas réduit par Diderot à sa dimension seulement esthétique. Pour employer un concept contemporain, le beau est selon Diderot une propriété dispositionnelle. Or, la nature est « bonne et belle quand elle nous favorise », pour reprendre l’expression du Salon de 1767. La naturalisation de la beauté s’avère ainsi le fondement d’une conception humaniste de la peinture apparemment des plus classiques, justifiant une critique éthique de l’art. Le contenuisme diderotien est donc le revers d’une conception dispositionnelle et naturaliste du beau.

This article aims to discuss the tensions between Diderot’s texts proposing a natural theory of beauty – such as the Recherches philosophiques sur l’origine et la nature du beau – and those on art – in particular in his Salons. Is there not a discordance between this attempt to naturalise beauty, while maintaining a humanist and moral conception of art? The term “callistics” must mean that beauty is not reduced by Diderot to a purely aesthetic dimension. To use a contemporary concept, the beautiful for Diderot is a dispositional property. Moreover, to quote a phrase used in the Salon de 1767, nature is “good and beautiful when it favours us” (“bonne et belle quand elle nous favorise”). The naturalisation of beauty can thus be seen as the basis of what is apparently one of the most classical humanist conceptions of painting, justifying an ethical critique of art. Continuism for Diderot is thus another facet of a dispositional and naturalist conception of beauty.

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