Le « patrimoine martyr »

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31 janvier 2018

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Résumé Fr En

La restauration des monuments historiques après 1945 s’appuie sur l’acceptation ou le refus du drame de la perte. En Europe elle se développe selon trois grandes périodes que j’ai identifiées (1945-1972 ; 1973-1989 ; 1990-2015). En France, contrairement à l’Allemagne ou à l’Italie, l’historiographie en architecture s’est encore peu occupée de l’histoire de la restauration post-bellica : les monuments historiques détruits par la guerre et ensuite progressivement restaurés. Il s’agit d’étudier dans divers contextes (Allemagne, France, Italie, ex-Yougoslavie...) les pratiques de restauration lorsque la paix revient. Si, les ferments de la restauration (œuvres d’art et d’architecture), au sens actuel et « moderne » du terme sont identifiables dès les années 1930, c’est bien l’immense chantier de la restauration post-bellica qui va faire avancer considérablement la discipline. C’est alors que sont élaborées des méthodes, des techniques et des théories toujours valides aujourd’hui. Je soutiens l’idée que ce chantier est un laboratoire européen au sein duquel travaille une forme de « collège invisible », centré autour de quelques grands experts internationaux. Les acteurs de ce chantier confrontent leurs expériences et leurs points de vue (architectes, historiens de l’art, archéologues, scientifiques, laboratoires de recherche, universités, pouvoirs politiques, musées, surintendances, églises, organisations internationales...). L’Italie est alors au centre de ce « collège invisible ».

Restoration of historical monuments after 1945 is based on the acceptance or the acceptance or the rejection of the drama of loss. 1 identified three major periods of restoration in Europe after WWII: 1945-1972; 1973-1989; 1990-2015. ln France, as opposed to Germany or ltaly, historiography in architecture still does not deal much with the history of restoration post-bellica, ie with historical monuments destroyed during WWII and progressively restored afterwards. The historiographical task at hand is to study within different contexts (Germany, France, ltaly, ex-Yugoslavia, etc) the practices of restoration once peace is back. Although ferments of restora­tion (for both works of art and architec­ture) can be identified, in the current sense of the term, as early as the 1930’s, the discipline is going to mature under the impetus of the immense workshop of post-bellica restoration. Methods, tech­niques and theories, still valid today, are then produced and applied. My sugges­tion is that such a workshop can be consi­dered as an European lab within which a kind of “invisible college” is at work, centered around a few major international experts. Architects, historians of art, super­intendents, archeologists, natural and social scientists share their experiences and points of view.

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