Un poème énigmatique : L’Adonis de la Cour, par Claude Favier

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29 décembre 2021

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Alexandre Capony, « Un poème énigmatique : L’Adonis de la Cour, par Claude Favier », Bulletin du Centre de recherche du château de Versailles, ID : 10.4000/crcv.20371


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De Claude Favier, poète quasi inconnu des biographes et des bibliographes, nous ne connaissons toujours que L’Adonis de la Cour, divisé par douze nymphes (1624) et Le Triomphe de l’amour, pour le mariage de Mgr le duc d’Orléans (1626). Pour composer son Adonis, Favier s’est contenté de mettre en vers la prose d’un certain sieur de Mandelot, peut-être François de Mandelot, gouverneur du Lyonnais sous Charles IX. Favier, à son tour, chante le combat de Vénus et de Diane, autrement dit de l’Amour et de la Chasteté : son dessein, clairement formulé dans les pièces liminaires, est de louer le jeune prince, Gaston-Adonis. Si nous sommes plus affirmatif que Paul Lacroix, d’après qui ce poème est « peut-être allégorique », nous restons d’accord avec le bibliophile Jacob pour dire qu’il y a dans ces vers, nombreux et faciles, une part d’enthousiasme « qui ne s’explique pas ». Nous ignorons si le jeune frère de Louis XIII a reçu cet ouvrage, composé par un homme qui, vraisemblablement, n’était déjà plus tout jeune au début des années 1620 ; ce que nous savons, c’est que la bibliothèque reconstituée de Gaston ne recèle aucun livre de ce mystérieux et prolixe versificateur.

Of Claude Favier, a poet nearly unknown to biographers and bibliographers alike, only two works remain of which we have any knowledge: L’Adonis de la Cour, divisé par douze nymphes (1624) and Le Triomphe de l’amour, pour le mariage de Mgr le duc d’Orléans (1626). To compose L’Adonis, Favier simply put into verse a prose narration written by a certain de Mandelot – perhaps François de Mandelot, the governor of the province of Lyonnais under Charles IX. Favier, in turn, sings the battle between Venus and Diana, in other words between Love and Chastity. His intention, clearly formulated in the introductory texts of L’Adonis, is to praise the young prince, Gaston, i.e. Adonis. Although we take a stronger position than that of Paul Lacroix, for whom this poem is “possibly allegorical,” we remain in agreement with Jacob the bibliophile when we say that there exists in these numerous, effortless verses a share of enthusiasm “that cannot be explained.” We do not know whether the young brother of Louis XIII received this work written by a man who, most likely, was already far from his youth in the early 1620s. What we do know, however, is that Gaston’s reconstituted library does not contain any book by this mysterious and prolific versifier.

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