Gaston d’Orléans et le collectionnisme d’antiques : une pratique politique et culturelle léguée à Louis XIV ?

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29 décembre 2021

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Delphine Carrangeot, « Gaston d’Orléans et le collectionnisme d’antiques : une pratique politique et culturelle léguée à Louis XIV ? », Bulletin du Centre de recherche du château de Versailles, ID : 10.4000/crcv.21224


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Dans une analyse faisant intervenir l’histoire politique et l’histoire du collectionnisme royal et princier, je propose d’étudier le legs à la fois matériel et symbolique de Gaston d’Orléans à son neveu Louis XIV. On sait que les collections royales ont hérité entre autres des collections botaniques et numismatiques de Monsieur, et il est légitime de s’interroger sur les pratiques collectionneuses dont Louis XIV a hérité. On sait que quelles que fussent les circonstances politiques, les émissaires de Gaston parcouraient la péninsule italienne à la recherche de médailles romaines ou de sculptures antiques, et qu’il fit sortir du Latium, malgré les interdictions réitérées des autorités pontificales, un nombre important d’antiquités. Louis XIV développa, lui, une « ardeur compensatoire » afin d’enrichir le Cabinet des antiques et des médailles. C’est à la fois le parcours de ces antiques (monnaies, pierres gravées, sculptures…), de collections étrangères aux collections versaillaises, passées entre les mains de Gaston d’Orléans, que l’on se propose d’interroger à nouveaux frais, au prisme de l’histoire politique et culturelle du connoisseurship : à partir de 1661, le souverain se doit d’être le plus grand collectionneur du royaume et il bénéficie à ce titre d’un riche héritage, à la fois matériel (au vu du nombre d’antiques léguées par Gaston) et symbolique ; les collections particulières, fussent-elles de rang royal, confluent désormais vers les collections de l’État.

In an analysis involving political history and the history of royal and princely collecting, I propose to study the material and symbolic legacy that Gaston d’Orléans left for his nephew Louis XIV. We know that the royal collections inherited, among other things, Monsieur’s botanical and numismatic collections, and it is legitimate to wonder about the collecting practices that Louis XIV inherited. It is known that, whatever the political circumstances may have been, Gaston’s emissaries travelled all over Italy in search of Roman medals and antique sculptures, and that he removed a large number of antiquities from Latium, despite repeated prohibitions by the papal authorities. Louis XIV developed a ‘compensatory ardour’ for enriching the Cabinet des Antiques and the Cabinet des Médailles. We propose to examine the movement of these antiques (coins, engraved stones, sculptures, etc.) from foreign collections to Versailles collections, via Gaston d’Orléans, in the light of the political and cultural history of connoisseurship: from 1661 onwards, the sovereign set out to be the greatest collector in the kingdom, and as such he benefited from a rich heritage, both material (thanks to the many antiques bequeathed by Gaston) and symbolic; private collections, even those of royal rank, would henceforth enter the State’s collections.

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