30 janvier 2015
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Annick Heitzmann, « La maison du jardinier », Bulletin du Centre de recherche du château de Versailles, ID : 10.4000/crcv.53
En 1749, Louis XV établit une ménagerie près du château de Trianon. Avec cet établissement, il projetait un jardin fleuriste et proposa à l’horticulteur Claude Richard la direction de ce jardin et son installation à Trianon.Pour le loger, une maison fut construite sur le terrain de la pépinière, situé à proximité des plantations dont il aurait à s’occuper. L’ordre de cette construction fut donné le 17 septembre 1750 et, en octobre, les terrassiers étaient en train de creuser les caves. Le bâtiment principal fut bâti le premier, suivi d’un bâtiment plus étroit, lui faisant face à l’opposé d’une cour trapézoïdale, séparée par un mur d’un terrain planté en pépinière.Lors de l’aménagement du jardin fleuriste, en 1753, Richard reçut pleins pouvoirs pour construire des serres. De nombreux voyageurs-naturalistes envoyaient des graines et des plantes, qu’avec son fils Antoine, il acclimataient à Trianon.En 1773, les Richard étaient les jardiniers en titre du jardin de la ménagerie de Trianon, devenu jardins « français » et « botanique ». Quand, l’année suivante, Marie-Antoinette reçut le Petit Trianon, elle fit détruire le Jardin botanique pour son premier jardin anglais et son architecte, Richard Mique, fit construire à proximité de la maison de Richard de nouvelles serres pour les primeurs et le fleurissement du Hameau.Après Claude et Antoine Richard, les jardiniers en chef de Trianon se succédèrent dans les lieux jusqu’aux environs de 1900. Cependant, la maison du jardinier est connue aujourd’hui sous l’appellation « Pavillon de Jussieu ». Ce nom vient du botaniste Bernard de Jussieu, à qui le roi proposa, en 1759, de présider à l’arrangement du jardin botanique. Il travaillait avec les Richard et fut sans doute reçu par eux lors de ses séjours à Trianon.