19 juin 2018
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Sophie Maisonneuve, « Conserver la musique enregistrée, 1877-2017. Document, œuvre, expérience : trois paradigmes témoins d’un rapport changeant à la musique », Culture et Musées, ID : 10.4000/culturemusees.1072
Si le désir de conserver et garantir de façon pérenne l’accessibilité à la musique comme performance date du romantisme, ce n’est qu’avec l’invention de la phonographie qu’il devient réalisable. Cet article analyse les relations entre enregistrement, performance et conservation au cours d’un long vingtième siècle (1877-2017). Il met au jour l’interdépendance entre dispositions envers la musique enregistrée et opérations de production, de conservation et de mise à disposition de la performance. Cette interdépendance conduit aux déplacements du statut et de la nature de la performance et des dispositifs de sa conservation entre trois paradigmes apparus successivement mais aujourd’hui coexistants : les paradigmes scientifique, selon lequel la performance est un document ; artistique, où elle existe en tant qu’œuvre ; et expérientiel, où elle vaut avant tout comme moment vécu.