15 juillet 2020
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Sara Jamal, « Une nuit de Aïd au Yémen : ma famille est morte mais la colère m’a sauvé la vie », Arabian Humanities, ID : 10.4000/cy.5792
Je ne parviens pas à m’abstraire de mes paumes blanches que je viens de poser comme s’il s’agissait d’un objet. Je ne trouve aucun prétexte pour ne pas décorer mes mains au henné la nuit de la Aïd. Mes occupations ne peuvent surpasser celles de ma tante maternelle qui ne cesse de travailler du matin au soir, chez elle et au‑dehors. Pourtant, elle et sa fille réussissent à épargner de longues heures pour attendre patiemment leur tour dans la maison, remplie de femmes, de la tatoueuse de henné ...