15 juillet 2020
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Noura Kamal, « Counter‑Narratives through the lens of al‑Baraddūnī: The case of the 1962 Yemeni revolution », Arabian Humanities, ID : 10.4000/cy.6173
L’une des principales caractéristiques de l’historiographie yéménite est que, pendant de nombreux siècles, elle s’est concentrée sur l’histoire des dirigeants et les biographies des érudits. Depuis la révolution et la fin de l’imamat yéménite en 1962, des chercheurs tels que ʻAbd Allāh al‑Baraddūnī ont commencé à se concentrer sur les récits populaires qui retracent l’histoire du point de vue de ceux qui ont été historiquement marginalisés par les élites dirigeantes du Yémen. Les efforts d’al‑Baraddūnī pour réhabiliter les récits populaires et l’historiographie ont constitué autant de réactions aux discours historiques, littéraires et artistiques qui prédominaient pendant l’Imamat. Ils s’inscrivaient également dans le souffle de la révolution de 1962 dans le nord du Yémen. Cet article explore la manière dont al‑Baraddūnī a œuvré en faveur de la réhabilitation du rôle des personnes anciennement marginalisées au Yémen, et comment l'histoire populaire a fourni des connaissances jusqu’alors non documentées et « non officielles » sur l'évolution des relations sociales, politiques et de pouvoir au Yémen au cours du XXe siècle.