8 juillet 2010
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Laurent Cordonnier et al., « Croissance et répartition en présence d’investissements environnementaux non désirés », Développement durable et territoires, ID : 10.4000/developpementdurable.8454
Les politiques de développement durable peuvent avoir, entre autres incidences, celle d’imposer aux firmes des investissements qu’elles n’ont pas désirés. On montre que l’effet le plus à craindre de ce type d’investissement « contraint » n’est pas la dégradation de la rentabilité du capital. Sur ce plan, l’effet (positif) de l’investissement non désiré sur la demande effective compense son effet coût (négatif). Le risque est plutôt celui d’un emballement de la croissance, à cause de la tension créée par le capital improductif sur les capacités de production. Ce risque peut être maîtrisé si les firmes profitent des tensions sur les capacités de production pour augmenter leurs marges. Dans ce scénario le plus vraisemblable, une politique environnementale passant par des investissements non désirés stimule légèrement la croissance, pèse davantage sur la consommation des actionnaires que sur celle des salariés (en parts de PIB) et augmente l’emploi.