Diasporas, Space and Imperial Subjecthood in Early Modern Venice: A Comparative Perspective

Résumé En Fr

The article introduces the concept of “diaspora” to examine groups of immigrants and refugees, Jews, Christian Orthodox and Catholic subjects of the Venetian imperial state, and their settlements in the city. Historiography has traditionally studied these groups in isolation from each other, has taken their cohesiveness for granted without considering fully the institutional framework of the Venetian state that shaped their communal formation and has examined them as pre-national formations to be incorporated into national historical narratives. The article seeks to problematize these approaches and to discuss the value of “diaspora” for the study of these groups. It argues that these settlements can be examined as the institutionalization of diasporic groups into communities of imperial subjects through state policy and discourse and that this process entailed the administration of immigration and urban space.

L’article introduit le concept de « diaspora » pour examiner les groupes d’immigrants et de réfugiés, juifs, chrétiens orthodoxes et catholiques, sujets de l’État impérial vénitien, et leurs implantations dans la ville. L’historiographie a traditionnellement étudié ces groupes isolément les uns des autres, tenant pour acquise leur cohésion sans considérer pleinement le cadre institutionnel de l’État vénitien qui façonnait leur formation communautaire, et les a examinés comme des formations pré-nationales devant être incluses dans des récits historiques nationaux. L’article cherche à problématiser ces approches et à discuter la valeur de la « diaspora » dans l’étude de ces groupes. Il suggère que ces implantations peuvent être analysées comme l’institutionnalisation de groupes diasporiques en communautés de sujets impériaux à travers la police et le discours de l’État, et que ce processus implique l’administration de l’immigration et l’espace urbain.