Mobilités créatrices

Résumé 0

Les travaux sur les mobilités et ceux sur l’innovation sont rarement associés, alors même qu’il semble acquis que la mobilité (des idées, des personnes…) a une influence sur les capacités créatrices des sociétés. Ce nouveau numéro de Diasporas, largement expérimental, se propose de réfléchir aux effets transformateurs de la mobilité, en partant de la mobilité « géographique », c’est-à-dire du déplacement dans l’espace, et en tentant de saisir l’ensemble des transformations significatives qu’elle induit. Il s’agit, en effet, de mesurer la pleine portée du terme « innovation » : au-delà de la nouveauté surgie dans les domaines scientifique et technologique, les travaux les plus récents, inspirés par les notions d’« art de faire » (Certeau) ou encore d’« usages » (Edgerton), ont démontré que l’histoire de l’innovation peut toucher à l’ensemble des techniques et à tous les savoir-faire, qu’ils soient financiers, commerciaux, politiques ou encore artistiques. En tournant autour du « sujet mobile », ce sont autant les contacts des connaissances, des statuts qui nous intéressent que la transformation des cadres de saisie du réel. La capacité créatrice des mobilités est envisagée pour une période charnière, qui court du XVIe au XIXe siècle : temps de l’innovation par excellence, de la « modernisation », cette époque est aussi caractérisée par les déplacements liés aux voyages, aux guerres, aux expéditions et aux migrations ; tous sont pris en compte ici, avec une attention particulière pour les exils.

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