Anaphore possessive et anaphore associative : le cas des noms collectifs

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9 septembre 2015

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Mathilde Salles, « Anaphore possessive et anaphore associative : le cas des noms collectifs », Discours, ID : 10.4000/discours.8981


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Cet article est consacré à différentes relations anaphoriques pouvant s’établir entre un nom collectif (ex. régiment, caravane, forêt) et les noms de ses membres (ex. soldats, chameaux, arbres, pour les trois noms collectifs précédents) : anaphore associative dans des séquences telles que un régiment… les soldats, anaphore possessive de la collection aux membres (un régiment… ses soldats) ou des membres à la collection (des soldats… leur régiment), entre autres exemples. Parfois d’une grande souplesse anaphorique, comparée à une relation sémantique proche comme la méronymie (ex. arbre / tronc, voiture / moteur), la relation membre-collection présente aussi des restrictions surprenantes. Cette souplesse comme ces blocages s’expliquent à la fois par les propriétés référentielles des collections (leur pluralité et leur homogénéité internes) et par certaines propriétés sémantiques de la relation membre-collection (notamment le caractère généralement non relationnel ou catégorématique du nom de membre). On s’intéressera plus spécifiquement ici à l’alternance du défini associatif et du possessif devant les noms de membres. L’homogénéité interne qui caractérise les collections expliquera pourquoi l’anaphore associative n’est pas possible avec certains noms, les noms génériques de membres (qui, eux, sont relationnels ; ex. membre, élément) : ces derniers ne laissent en effet aucune place à la différenciation réclamée par l’anaphore associative et imposent alors l’emploi du possessif. Le caractère généralement non relationnel du nom de membre expliquera pourquoi le possessif ne constitue pas un véritable concurrent au défini associatif dans les autres cas. On soulignera pour finir que, lorsque toutes les conditions sont réunies pour l’emploi de l’un ou l’autre déterminant, le choix référentiel n’est pas sans incidence sur l’interprétation des relations de cohérence.

This paper is devoted to some anaphoric operations which are specific to the collection-member relation (e.g., regiment/soldiers, caravan/camels, forest/trees). This relation can be extremely flexible from the anaphoric standpoint, compared to closely related semantic relations such as meronymy (e.g., tree/trunk, car/engine), but can also involve surprising impossibilities. This flexibility and these impossibilities are usually caused, as discussed, by the referential properties of collections (their internal plurality and the homogeneity of their members) and by some semantic properties of the collection-member relation (in particular, the generally non relational nature of the member noun). We study more specifically associative anaphora and possessive anaphora with member nouns. The internal homogeneity of collections explains why associative anaphora is impossible with generic member nouns (relational nouns unlike the others; e.g., member, element): these generic nouns do not allow differentiation while associative anaphora requires differentiation. The generally non relational nature of the member noun explains why possessive anaphora and associative anaphora are not real competitors in other cases. Finally, when all conditions are met for the use of either of the anaphoric processes, we elucidate the consequences of referential choice upon textual coherence relations.

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