22 septembre 2017
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Mathilde Salles, « Quelques emplois discursifs des noms de parenté en général et de papa, maman, en particulier », Discours, ID : 10.4000/discours.9259
Cet article est consacré à certains fonctionnements discursifs des noms de parenté : des emplois anaphoriques avec un déterminant possessif de troisième personne (dans des anaphores possessives telles que un homme… son père) ou un article défini (dans des anaphores associatives telles que une famille… le père) et des emplois que nous appellerons « situationnels » (nous regrouperons sous ce terme à la fois leurs emplois comme termes d’adresse et les emplois – avec ou sans déterminant possessif de première ou deuxième personne – dans lesquels ils réfèrent au père, à la mère, etc. du locuteur ou de son interlocuteur). Parmi les noms de parenté, les noms papa, maman, pépé, tata, etc., qualifiés d’« enfantins », d’« affectueux » ou de « familiers » dans les dictionnaires, connaissent surtout des emplois nus, c’est-à-dire sans déterminant. Ces emplois nus sont très diversifiés, puisque ces noms de parenté n’exigent de détermination ni dans leurs emplois situationnels ni dans leurs emplois anaphoriques. Papa désignera ainsi, selon le contexte, « mon père », « ton père », « son père » ou même « le père (d’une famille) ». Une étude plus précise des emplois anaphoriques de papa, maman, etc. – de leurs emplois nus comme de leurs emplois avec un déterminant possessif ou un article défini – nous permettra de souligner les particularités de ces noms de parenté, particularités qui ne sont pas seulement de l’ordre des variations suggérées par les étiquettes d’« enfantins », d’« affectueux » ou de « familiers ».