Le numérique vecteur d'un rapport instrumental aux savoirs ?

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16 décembre 2019

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Anca Boboc et al., « Le numérique vecteur d'un rapport instrumental aux savoirs ? », Distances et médiations des savoirs, ID : 10.4000/dms.4152


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Résumé Fr En

La « numérisation » des entreprises s’accompagne d’un système d’injonctions pour les salariés : demeurer employables, faire preuve d’autonomie et de créativité, tout en se montrant responsables. Dans ce cadre, la formation en entreprise constitue un enjeu essentiel. Mais quel peut être son apport effectif, quand elle est elle-même l’objet d’expérimentations technico-pédagogiques et que la fonction de formateur est remise en cause ? Pour répondre, nous restituons les résultats d’une recherche portant sur une formation numérisée, entièrement à distance et sans formateur. Destinée aux acteurs internes de la formation, elle vise à familiariser ces derniers aux usages pédagogiques du numérique. Pour expliquer le très fort taux d’abandon qui la caractérise, nous avons analysé le type d’intérêt qui conduit à se former et le caractère social de l’appropriation de ces savoirs. Nous montrons ainsi que la mise en œuvre de ce dispositif, d’une part, conduit les apprenants à adopter un rapport instrumental à la formation et, d’autre part, introduit une nouvelle source d’inégalité entre eux. À cette forme d’industrialisation, que nous qualifions de radicale, nous suggérons d’opposer une industrialisation réflexive où la numérisation favoriserait les démarches réflexives par lesquelles les formateurs pensent le réaménagement de leurs pratiques.

The "digitalization" of companies is accompanied by a system of injunctions for employees: remaining employable, showing autonomy and creativity, while being responsible. In this context, in-company training is a key issue. But what can be its real contribution, when it is itself the object of technico-pedagogical experiments and when the function of trainer is questioned? In order to answer that, we present the results of a research carried out on a digital training, fully remote and without any trainer. Intended for the internal actors of training, it aims to familiarize them with the educational uses of digital trainings and devices. To explain the very high dropout rate that characterizes it, we analyzed the type of interest leading to training and the social character of the knowledge appropriation. Thus, we show, on the one hand, that the implementation of this type of digital training, leads learners to adopt an instrumental relation to training and, on the other hand, it introduces a new source of inequality between them. To this form of industrialization, that we call radical, we suggest to oppose a reflexive industrialization where digitalization would foster reflexive approaches through which trainers reflect on the reorganization of their practices.

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