25 janvier 2022
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Coupillaud Szustakowski Laure, « Le patrimoine d’intérêt religieux : les enjeux de la définition du sacré », Droit et Cultures, ID : 10.4000/droitcultures.7115
La communauté internationale s’accorde autour d’une définition du patrimoine d’intérêt religieux qui se veut universelle et lui attribue volontiers des valeurs héritées, qui renforcent son caractère sacré et vivant. Cette reconnaissance a permis de mettre en évidence la nécessité pour ce patrimoine de bénéficier de politiques spécifiques en matière de gestion et de protection, qui tiennent compte de son caractère spirituel, et impliquent les communautés religieuses. Toutefois la définition du patrimoine d’intérêt religieux par la communauté internationale repose sur des mots clés – « religion », « traditionnel », « sacré », « spirituel » – qui ne sont pas eux-mêmes clairement définis, et ne précise pas les objets, sites et monuments visés, laissant le champ libre à l’interprétation. Par ailleurs, le sens de ces mots du patrimoine d’intérêt religieux peut varier selon les langues, les cultures, les intérêts politiques et évolutions sociales. Libre ainsi aux Etats d’y inclure ou non toute la richesse de ce patrimoine vivant, à la fois matériel et immatériel, voire de réviser cette définition quand elle ne s’accorde plus avec les intérêts politiques.