26 novembre 2019
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Yannick Lageat, « La Marine française confrontée aux mers du sud de l’océan Indien (1864-1890) », Dynamiques environnementales, ID : 10.4000/dynenviron.319
Pendant plus d’un quart de siècle, la Marine française fut chargée de conduire dans la colonie pénitentiaire de Nouvelle- Calédonie 30 000 condamnés à diverses peines (bagnards, « communards », relégués), et les transports à voiles ou transports mixtes durent affronter des mers qu’elle n’avait guère frayées. De ce fait, le choix de l’itinéraire dans le sud de l’océan Indien était laissé à l’initiative de commandants qui, naviguant majoritairement aux latitudes des « quarantièmes rugissants », devaient connaître des fortunes variables puisque les traversées, du cap des Aiguilles au South-East Cap, durèrent de 20 à 45 jours. Toutefois, en dépit des risques encourus (tempêtes, glaces flottantes, voire accalmies susceptibles de favoriser la propagation du scorbut), le taux de mortalité (de l’ordre de 5 ‰) se révéla étonnamment faible, et un des commandants a pu à bon droit se réjouir qu’à « cette loterie », le sort les ait favorisés.