La “pérdida y restauración de España” en la historiografía latina de los siglos VIII y IX

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30 juin 2020

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Asturies Pélage Alphonse II Alphonse III Chronique byzantino-arabe de 743-744 Chronique mozarabe de 754 Chronologia regum gothorum Chronicon moissiacense Annales portugalenses veteres Laterculum ovetense Testamentum de 812 Chronique prophétique Chronique d’Albelda Chronique d’Oviedo Épitomé d’Oviedo Ordo romanorum [regum] Ordo gentis gothorum Ordo gothorum [obetensium] regum Asturias Pelayo Alfonso II Alfonso III Crónica bizantino-arábiga de 743-744 Crónica mozárabe de 754 Chronologia regum gothorum Chronicon moissiacense Annales portugalenses veteres Laterculum ovetense Testamentum de 812 Crónica profética Cronicón albeldense Cronicón ovetense Epítome ovetense Ordo romanorum [regum] Ordo gentis gothorum Ordo gothorum [obetensium] regum


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Georges MARTIN, « La “pérdida y restauración de España” en la historiografía latina de los siglos VIII y IX », e-Spania, ID : 10.4000/e-spania.34836


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Résumé Es Fr

El tema de “la pérdida y restauración de España” constituye un tópico de la historiografía española del siglo XX al que José Antonio Maravall dio quizá, en 1954, su expresión más acabada y bajo el cual se pretendía interpretar sintéticamente los relatos que la historiografía cristiana de la Edad Media hispánica dedicó a la liquidación del reino godo de Hispania por los ejércitos musulmanes y a los inicios y progresos de una recuperación cristiana. Dicha interpretación hunde efectivamente sus raíces en la Edad Media, pero se adecúa muy imperfectamente a las palabras, conceptos y representaciones que fueron los de la historiografía latina de los siglos VIII y IX. De dicho momento histórico, esta brinda una diversidad de expresiones que requieren, para ser interpretadas con un poco de pertinencia, que se distingan cuidadosamente tiempos, espacios y perspectivas. En realidad, el tema de la “pérdida y restauración de España”, limita su pertinencia a la historiografía asturiana alfonsina de finales del siglo IX. Y aun así: stricto sensu, solo una profecía surgida en abril de 883 y percibida como un disparate en el mismo momento y en el mismo lugar de su proferación, presenta la reconquista y restauración de la Spania goda como una empresa que deba plantearse efectivamente la realeza asturiana. Los demás textos del corpus alfonsino abren más bien la perspectiva de una restauración interna, haciendo del neogoticismo natural de la dinastía regia asturiana, de su vocación a salvar Spania o de la reimplantación de las instituciones toledanas los instrumentos de la consolidación y expansión del reino ovetense así como de la legitimación y exaltación de su dinastía reinante.

Le thème de la « perte » et de la « restauration » de  « l’Espagne » constitue un lieu commun de l’historiographie espagnole du XXe siècle auquel José Antonio Maravall donna peut-être son expression la plus achevée et sous lequel on a prétendu interpréter synthétiquement l’ensemble des récits que l’historiographie chrétienne du Moyen Âge hispanique consacra à la liquidation du royaume wisigothique d’Hispania par les armées musulmanes et aux débuts d’un rétablissement et d’une expansion territoriale de la chrétienté. Cette interprétation plonge effectivement ses racines dans les mentalités médiévales, mais elle n’est guère en adéquation avec les mots, les concepts et les représentations de l’historiographie latine des VIIIe et IXe siècles. Celle-ci offre de ce moment historique une diversité d’expressions qui requiert, pour être interprétées avec un peu de pertinence, que l’on distingue soigneusement temps, espaces et perspectives. Au vrai, le thème de la perte et de la restauration de l’Espagne n’a de sens que dans les chroniques asturiennes produites à la fin du IXe siècle sous le règne d’Alphonse III. Et encore, seule une prophétie forgée en avril 883 et qui fut tenue pour baliverne au moment et à l’endroit mêmes de sa profération présenta-t-elle la reconquête et la restauration de l’Hispania wisigothique comme une entreprise que devait effectivement prendre en charge la royauté asturienne. Les autres textes du corpus historiographique alphonsin ouvrent plutôt la perspective d’une restauration interne, faisant des origines wisigothiques de la dynastie royale asturienne, de sa vocation à « sauver » l’Hispania ou de la réimplantation des institutions de l’ancien royaume de Tolède les instruments de la consolidation et de l’expansion du royaume d’Oviedo ainsi que de la légitimation et de l’exaltation de sa dynastie régnante.

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