‘Some believe the men become ghosts, haunting the facades they helped building’: Subaltern Figures and Spectral Metaphors in Sunjeev Sahota, The Year of the Runaways (2015), and Deepak Unnikrishnan’s Temporary People (2017)

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15 novembre 2021

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Résumé En Fr

Some works in the British sphere have recently focused on refugees in the UK (Sahota, The Year of the Runaways, 2015) or Indian migrant workers in the UAE (Unnikrishnan, Temporary People, 2017). The former sheds light upon characters which have not often been staged in British literature, such as an “untouchable” who was forced out of the country or a man who was drawn to sell a kidney to pay for student visa. The latter, a collection of short stories, revives the ghost trope, suggesting that the often undocumented workers have spectral lives. I wish to reflect upon the representation of subaltern figures in literature and more particularly on the spectral metaphor. According to Maria del Pilar Blanco and Esther Peeren, the concept of “ghost” may refer to social outcasts, “impotent and ineffectual victims rather than powerful aggressors” (2010, x). Is the figure of the ghost in literature still empowering? Drawing on Sara Ahmed’s discussion on “marked” bodies (Strange Encounters, 46) and other theoretical works, this article discusses what literature performs on the lives, voices and bodies of marginalised figures and ponders over the ethics of writing and reading works focusing on such themes.

Certaines œuvres littéraires anglophones se sont récemment penchées sur des figures de réfugiés au Royaume-Uni (Sahota, The Year of the Runaways, 2015) ou celles des travailleurs invités indiens dans les Émirats arabes unis (Unnikrishnan, Temporary People, 2017). Le roman de Sahota met l’accent sur des personnages qui n’ont pas souvent été représentés dans la littérature britannique, tel un Dalit qui a dû fuir l’Inde ou un homme indien forcé de vendre l’un de ses reins afin de pouvoir s’offrir un visa étudiant. Le second texte à l’étude est le recueil de nouvelles écrit par Deepak Unnikrishnan ; recueil dans lequel est revisité le trope du fantôme, suggérant que les personnages de travailleurs sans papiers ont des vies spectrales. L’article vise à réfléchir à la représentation de figures subalternes dans la littérature et à étudier plus particulièrement la métaphore spectrale. Selon Maria del Pilar Blanco et Esther Peeren, le concept de ‘fantôme’ peut renvoyer à des personnes marginalisées socialement (2010, x). On peut se demander si la figure du fantôme en littérature est encore susceptible de conférer une forme d’agency, de pouvoir, à ceux et celles qui se trouvent en situation de précarité. À l’appui des travaux de Sara Ahmed sur les corps étrangers (Strange Encounters) et d’autres travaux théoriques, il s’agira de discuter de ce que la littérature produit sur les vies, voix et corps de figures marginalisées dans le monde et de réfléchir aux positionnements éthiques liés à l’écriture et à la lecture d’œuvres littéraires ou artistiques portant sur des figures précaires.

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