15 novembre 2021
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/1168-4917
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/2271-5444
https://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/4.0/ , info:eu-repo/semantics/openAccess
Gero Guttzeit, « Unseeing People: Towards a Clear View of Invisible Characters in Narrative Fiction », Études britanniques contemporaines, ID : 10.4000/ebc.11098
Cet article propose une cartographie critique des personnages invisibles dans le récit de fiction en accentuant la relation complexe entre l’invisibilité littéraire et sociale. Il fait valoir que le domaine émergent des invisibility studies doit se confronter aux motifs et aux formes de l’invisibilité tels qu’ils apparaissent dans l’histoire littéraire avant et après la jonction critique de Invisible Man (1952) de Ralph Ellison, en s’inspirant également de The Invisible Man (1897) de H.G. Wells et de Mrs Dalloway (1925) de Virginia Woolf comme exemples principaux. Il propose que les personnages invisibles émergent dans un champ littéraire structuré par 1) l’opposition sociopolitique entre pouvoir et impuissance ; 2) le continuum des genres réalistes et non-réalistes ; et 3) la forme de narration en tant que telle, en particulier dans ce que les narratologues définissent comme la focalisation. Une analyse de « unseeing » (« éviser ») au sens littéraire développé dans le roman de China Miéville, The City & The City (2009), nous aidera à mieux comprendre l’invisibilité sociale.