15 novembre 2021
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Barbara Puschmann-Nalenz, « Silenced Voices in Sebastian Faulks’s Novel Paris Echo », Études britanniques contemporaines, ID : 10.4000/ebc.11178
Dans le roman, deux individus issus de milieux spatio-culturels dissemblables alternent dans la narration à la première personne. Les voix sont celles de Hannah, une postdoctorante américaine de trente et un ans, qui vient à Paris pour enquêter sur l'histoire empirique des femmes françaises pendant l'occupation allemande, et celle de Tariq, un fugueur marocain de dix-neuf ans. Hannah engage Tariq pour l’aider à mener les entretiens avec les témoins encore vivants et les traductions des témoignages enregistrés qui n'ont pratiquement jamais été portés à la connaissance du public. Les deux narrateurs partagent une position de départ sans engagement, qui repose, pour l'Américaine, sur son approche érudite de l'étranger et, pour Tariq, sur sa jeunesse aventureuse, comme sur son ignorance de l'Europe et de l'histoire (coloniale) française. La question de la reconnaissance des visibilisés est abordée à plusieurs niveaux narratifs et générationnels : dans les récits enchâssés racontés à différentes époques par les témoins, et dans la réponse des explorateurs aux récits auxquels ils sont confrontés dans leur situation disloquée.