Gender, the Demotic and the Cinema in the Early Adelphi (1923-1924): The Iris Barry Moment

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6 juin 2016

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Noëlle Cuny, « Gender, the Demotic and the Cinema in the Early Adelphi (1923-1924): The Iris Barry Moment », Études britanniques contemporaines, ID : 10.4000/ebc.3080


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The Adelphi (1923-27 puis 1927-55), dirigé par John Middleton Murry et basé à Londres, était à l’origine culturellement conservateur, que ce fût par les auteurs retenus ou par les représentations. La place accordée aux auteures, alors marginale si l’on exclut les extraits posthumes de Katherine Mansfield, démentait la vocation mixte du projet ; les premiers numéros étaient en outre constellés d’allusions à « l’éternel féminin » ou à la figure de la mère dévorante. Cette hiérarchie des genres, superposée à celle des classes, faisait écho à une hiérarchie des arts, tout en bas de laquelle on trouvait le cinéma, cette « mauvaise herbe monstrueuse » (D.H. Lawrence). Au printemps 1924, Iris Barry, journaliste téméraire énergiquement engagée en faveur du cinéma, bouscula ce statu quo dans une prose intimiste de portée éminemment politique et morale. Barry fut l’un des premiers critiques à prendre au sérieux La Rue, de Karl Grune, ou L’Opinion publique de Charlie Chaplin. Pour elle, les films d’auteur étaient le lieu d’une édification par la sensation et le plaisir qui sortirait le spectateur de cinéma de la posture de voyeur qui était la sienne jusqu’alors. Ses jugements anticipaient de façon remarquable l’article de Siegfried Kracauer sur le cinéma comme distraction, c’est-à-dire comme phénomène sensoriel de dispersion de l’attention de nature à favoriser une conscience de classe moderne. L’apparition de la figure de la journaliste-critique de cinéma marqua l’entrée de l’Adelphi dans une modernité à laquelle il avait jusqu’alors opposé une passive résistance.

The Adelphi (1923-27 then 1927-55), John Middleton Murry’s London magazine, was culturally conservative in its initial conception, whether in its contributor line-up or in its representations. The marginal space women’s writing originally received in its pages, aside from the posthumous pieces by Katherine Mansfield, belied the professed inclusiveness of the project; it was also riddled with allusions to the ‘eternal feminine’ or to the devouring mother figure. The rampant undervaluation of all things feminine reflected a similar hierarchy in the arts, with cinema—a ‘monstrous weed’ (Lawrence)—at the very bottom of the scale. It took an energetic, fearlessly committed journalist such as Iris Barry, in the spring of 1924, to impose serious discussion of the cinema in the magazine, a discussion which, though intimate and conversational in tone, was eminently moral and political. One of the earliest professional critics to write on Karl Grune’s The Street or on Chaplin’s The Woman of Paris, Iris Barry posits the possibility of edification through pleasurable sensation and announces the advent of the viewer (as opposed to the voyeur). Her views anticipate Siegfried Kracauer’s 1927 essay on the cinema as distraction, that is, as a mode of non-bourgeois self-discovery. In the Adelphi, the figure of the woman cinema critic and serious cinema itself co-emerged symbiotically, thus ushering this middlebrow magazine into a modernity it hitherto resisted.

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